Une approche plurisectorielle en réponse aux inégalités entre les sexes

Suva

L’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes ont le pouvoir de modifier et de démultiplier les effets du développement durable et constituent des moteurs de croissance économique dans les petits États insulaires en développement. Tel fut le sens de l’intervention de la ministre de l’Intérieur, de l’Éducation, de la Jeunesse et de la Gestion du foncier de Nauru, Mme Charmaine Scotty, lors de son allocution prononcée au nom des petits États insulaires océaniens en développement à l’occasion de la soixantième session de la Commission de la condition de la femme qui se déroule actuellement et jusqu’au 24 mars 2016 au siège de l’Organisation des Nations Unies, à New York.

Au cours des débats de la Commission de la condition de la femme, Mme Scotty a souligné le fait que les pays océaniens ont une occasion unique de réitérer leur appel en faveur de l’inclusion d’indicateurs relatifs à l’égalité entre les sexes associés à l’ensemble des Objectifs de développement durable (ODD), ces derniers faisant eux-mêmes écho aux objectifs de développement durable énoncés dans le document final de la troisième Conférence internationale des petits États insulaires en développement (PEID), « Samoa, la voie à suivre ».

« Nous le savons, une véritable autonomisation des femmes et des jeunes filles, tout particulièrement dans les communautés rurales, ne peut être possible sans la réalisation de l’ensemble de nos objectifs de développement durable. Les solutions apportées aux défis rencontrés dans de nombreux secteurs, allant de la santé à l’éducation, en passant par le sport, auront un effet bénéfique exponentiel sur les populations les plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes filles. »

Mme Scotty a par ailleurs plaidé pour une approche plurisectorielle dans la lutte contre les causes profondes des inégalités hommes-femmes :

« Les inégalités économiques et politiques peuvent mettre les femmes et les filles dans une situation de vulnérabilité particulière face aux chocs et aux crises actuelles. En Océanie, cette vulnérabilité est particulièrement flagrante si l’on considère les effets du changement climatique et le manque d’accès à des océans en bonne santé, productifs et résilients. »

« À l’heure où les effets néfastes de ces phénomènes se font sentir dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la biodiversité, des ressources hydriques et de la santé, ce sont trop souvent les femmes qui en ressentent le plus les impacts, notamment en matière de sécurité et de sûreté. Nous souhaitons donc réitérer notre appel à la nomination d’un représentant pour la sécurité climatique qui veillera à ce que personne ne soit laissé de côté », a déclaré Mme Scotty.

D’après la Directrice adjointe de la Division développement social de la CPS, Mme Leituala Kuiniselani Toelupe Tago Elisara, « il nous faut passer à la vitesse supérieure dans la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing et de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes si l’on veut atteindre les objectifs fixés pour 2030. Les conclusions et les recommandations issues du rapport régional Beijing+20 apportent des données de référence importantes qui doivent nous permettre d’avancer vers la réalisation des ODD en Océanie. »

Et d’ajouter que la Communauté du Pacifique (CPS) s’est engagée à œuvrer pour l’égalité hommes-femmes, conformément au cap fixé par le nouveau plan stratégique récemment adopté par l’Organisation, et qu’elle continuera à accompagner les États et Territoires insulaires océaniens dans le renforcement des capacités des mécanismes nationaux chargés de favoriser la promotion de la femme afin d’assurer une prise en compte de la dimension genre dans les politiques nationales et sectorielles.

Grâce au concours financier du Programme australien « Femmes du Pacifique, moteur du développement du Pacifique », la CPS continue de promouvoir la mise à disposition de données et de statistiques ventilées par sexe venant étayer la prise en compte systématique du genre dans l’ensemble des secteurs pertinents.

Contact médias : Brigitte Leduc, Conseillère en égalité des sexes à la CPS, [email protected]

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