DIVA for Equality

DIVA

DIVA for Equality, Collectif féministe, Fidji

« La société océanienne ne changera que si un mouvement local de grande ampleur force les structures de pouvoir à évoluer. C’est la raison pour laquelle nous militons et travaillons sans relâche par le biais de notre collectif, mais aussi d’antennes dans les communautés urbaines pauvres, rurales et reculées, ainsi qu’auprès d’autres groupes de la société civile. »

Fondé en 2011 aux Fidji, DIVA signifie « Diverse Voices for Action », autrement dit « voix et actions multiples pour l’égalité ». Ce mouvement féministe radical regroupe des lesbiennes, des femmes non binaires et des personnes transmasculines au sein d’un mouvement rare au niveau mondial, et d’autant plus en Océanie, où il est actuellement le seul de ce type.

« Dans un contexte insulaire qui reste souvent violent, homophobe et transphobe, l’existence d’un collectif national de terrain pour les activistes lesbiennes, bisexuelles, non binaires et transmasculines en Océanie est déjà une victoire en soi », souligne Noelene Nabulivou, conseillère politique du collectif. « Il est très difficile de travailler dans le Pacifique : sept pays condamnent encore la diversité sexuelle et nous vivons tous dans des sociétés très discriminantes vis-à-vis de celles et ceux dont l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou les caractéristiques sexuelles ou d’expression sortent des sentiers battus », ajoute-t-elle.

Le collectif compte actuellement une équipe de gestion composée de neuf membres, ainsi que huit antennes locales comprenant une cinquantaine de femmes, sous la houlette de points focaux. « Les antennes élaborent leurs propres solutions aux problèmes de droits fondamentaux et de justice sociale qu’elles rencontrent », explique Noelene Nabulivou.

Fort de nombreux succès, le collectif a par exemple obtenu l’inclusion de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre et de l’expression sexuelle dans la Déclaration des droits de la constitution fidjienne de 2013, l’une des rares à utiliser des termes aussi forts, après avoir déposé, à l’instar de quatre autres groupes, une demande lors du processus constitutionnel de 2013 aux Fidji.

Le collectif mène actuelle la première étude sur les droits fondamentaux et la justice sociale des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres et intersexes (LBTI) conçue, menée et analysée par et pour la communauté LBTI. Ces travaux de recherche pionniers, les premiers menés sur cette question en Océanie, portent sur les communautés rurales, reculées et urbaines pauvres, développant les compétences et les connaissances des groupes qui réalisent l’étude.

DIVA for Equality soutient également toutes les femmes et leurs communautés afin de défendre leur rôle et de les aider à développer leur propre réponse aux enjeux environnementaux et climatiques. Craignant que les groupes d’Océaniennes ne soient que rarement considérés comme actifs sur la question du changement climatique, DIVA for Equality a lancé, en 2014, une coalition régionale baptisée Partenaires océaniens sur le genre, le changement climatique et le développement durable. Il existe aujourd’hui plus de 50 groupes dans onze petits États insulaires.

« La société océanienne ne changera que si un mouvement local de grande ampleur force les structures de pouvoir à évoluer. C’est la raison pour laquelle nous militons et travaillons sans relâche par le biais de notre collectif, mais aussi d’antennes dans les communautés urbaines pauvres, rurales et reculées, ainsi qu’auprès d’autres groupes de la société civile », conclut Noelene Nabulivou.

Cette initiative est mise en œuvre en partenariat avec :

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