Vie aquatique

Nouméa

J’ai eu la chance de participer, aux côtés de plusieurs milliers de délégués, à la Conférence des Nations Unies organisée la semaine dernière à New York pour appuyer la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable (ODD) 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable. L’ODD 14, intitulé « Vie aquatique », figure dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Il est souvent appelé « l’ODD du Pacifique », car son adoption doit beaucoup à l’appel vigoureux lancé par les délégations océaniennes, lors de l’élaboration des ODD, en faveur d’un objectif visant spécifiquement la protection des océans. La démarche des pays océaniens n’a rien de surprenant, quand on sait que l’océan Pacifique est le plus vaste écosystème de la planète, et le dénominateur commun des communautés océaniennes dont il fait partie intrinsèque. Le Pacifique est notre foyer et notre patrimoine.

La conférence a été présidée conjointement par la Suède et les Fidji. L’Océanie y a très fortement affirmé sa présence tout au long de la semaine, la plupart des pays océaniens participants étant représentés par leurs chefs d’État et de gouvernement. Le Premier ministre des Fidji et les membres de la délégation fidjienne se sont particulièrement investis dans cette manifestation et ont notamment organisé, au siège des Nations Unies, une cérémonie traditionnelle du yaqona, ce qui constitue, à ma connaissance, une première dans l’histoire de cette noble institution.

Je me félicite par ailleurs de la participation active de la plupart des directeurs des autres organisations membres du Conseil des organisations régionales du Pacifique (CORP) aux travaux de la conférence et aux diverses manifestations organisées tout au long de la semaine en marge des séances plénières. J’ai moi-même pu prendre part au débat sur les mécanismes de suivi et de compte rendu relatifs à l’ODD 14, organisé à l’initiative de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique (CESAP). Sylvie Goyet et Vuki Buadromo ont également représenté la CPS lors d’autres manifestations.

La conférence a porté principalement sur l’action à engager pour protéger la santé des océans et des mers et a débouché sur l’adoption d’un « Appel à l’action », qui prévoit notamment la mise en œuvre, par diverses parties prenantes, de mesures spécifiques. La gestion durable des ressources halieutiques et la lutte contre la pollution figurent en bonne place parmi les thématiques retenues à la demande des délégations océaniennes, avec l’appui d’autres pays, tout comme le changement climatique, la dégradation de l’environnement et la croissance démographique, qui ne font qu’aggraver ces problèmes. L’Appel à l’action définit un ensemble complet de mesures et invite les États membres et les autres parties prenantes à honorer les engagements pris à titre volontaire dans le cadre de la conférence.

Les chefs d’État et de gouvernement des pays océaniens ont participé en grand nombre à cette conférence de première importance. Ils ont notamment pris un nombre d’engagements impressionnants, et tout porte à croire qu’ils tiendront promesse. En ce qui me concerne, je suis aujourd’hui plus que jamais convaincu de l’importance des océans et des engagements en faveur de la protection de la ressource la plus précieuse des populations océaniennes.

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