L’Union européenne et la CPS s’associent en vue de la valorisation de la filière noix de coco en Océanie

Suva

La noix de coco possède des vertus exceptionnelles qui peuvent aider les populations rurales de toutes les îles du Pacifique à pérenniser et à améliorer leurs moyens d’existence, mais aussi à promouvoir la création d’emplois, ainsi qu’à générer des revenus et de la croissance dans la région.

Au titre du dixième Fonds européen de développement, l’Union européenne (UE) affecte 3,5 millions d’euros, soit l’équivalent de 7,75 millions de dollars fidjiens, à la valorisation du secteur de la noix de coco en Océanie.

La Division ressources terrestres du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) va mettre en œuvre le projet Noix de coco du Pacifique.

La consultation régionale organisée cette semaine à Nadi, du 30 mars au 1er avril, a permis d’examiner et d’approuver une ébauche de projet sur la valorisation de la filière noix de coco en Océanie, et de commencer à jeter les bases d’une nouvelle stratégie régionale en la matière.

Dans son allocution d’ouverture, M. Inia Seruiratu, ministre fidjien de l’Agriculture, a mentionné l’espoir qu’il nourrissait de voir le projet Noix de coco du Pacifique aider les pouvoirs publics à mettre en place un cadre stratégique visant à développer davantage la valeur ajoutée de cette filière.

« En Océanie, ce secteur se transforme pour passer du coprah à des activités plus lucratives. Ainsi, les entreprises de la filière doivent désormais se repositionner pour ne pas manquer le coche », a ajouté le ministre.

« Certes, il convient de prendre en compte la rentabilité, mais de ne pas oublier pour autant de mettre à l’étude et de promouvoir les conditions et les politiques les plus propices qui permettront d’attirer les investissements. Les principales parties prenantes seront le secteur privé, les groupes d’exploitants agricoles et d’autres acteurs clés comme le secteur banquier », a-t-il indiqué.

Jérôme Pons, chargé des questions économiques et sociales à l’Union européenne, a fait remarquer que plusieurs pays de la région portaient toujours un grand intérêt au secteur de la noix de coco.

« À l’avenir, le secteur de la noix de coco recèlera un grand potentiel de valeur ajoutée en privilégiant notamment la production de petits volumes et de produits de forte valeur marchande comme l’huile de coco. En effet, il s’agit d’un véritable créneau en pleine expansion, outre la simple production de coprah. »

« Les programmes de relance de la filière noix de coco mis en place par l’Union européenne portent essentiellement sur la réduction de la pauvreté. Ce sont les acteurs du secteur privé, notamment les exploitants agricoles qui en bénéficieront en premier, et plus particulièrement les petits producteurs qui profiteront de meilleurs revenus. »

M. Sairusi Bulai, Directeur adjoint de la Division ressources terrestres de la CPS a ajouté que les acteurs du secteur se devaient de réétudier la possibilité de fabriquer des produits à partir du bois de cocotiers séniles.

M. Bulai a indiqué que certains produits avaient été repérés par le passé, mais que leur commercialisation ne s’était pas révélée rentable.

« Dans un contexte de changements technologiques et d’évolution des demandes et préférences du consommateur, le moment est venu de se repencher sur certains de ces produits. Ainsi, la commercialisation des troncs de cocotier en placage à forte valeur ajoutée devient plus abordable qu’il y a 10 ans, en raison des avancées technologiques », a ajouté M. Bulai.

« Transformer de vieux cocotiers séniles en produits de niche de grande valeur marchande permet de conserver les forêts et d’améliorer les moyens de subsistance des communautés océaniennes ».

« La noix de coco recèle de nombreuses opportunités, mais le secteur a besoin d’un soutien bien ciblé et opportun, afin de pouvoir les exploiter », a-t-il précisé.

À l’échelon mondial, la demande en produits du cocotier change, car nombreux sont les produits dérivés désormais commercialisés sur des marchés porteurs comme les États-Unis d’Amérique et l’Australie.

Contact médias : Emil Adams ( [email protected]), Chargé de la gestion de l’information et de la communication pour le Programme sur les politiques agricoles en Océanie (PAPP).

0

Auteur(s)