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C’est avec une immense tristesse que la Communauté du Pacifique (CPS) a appris le décès de M. Tony A. de Brum, figure majeure de la scène politique marshallaise, fer de lance océanien de la lutte contre les effets du changement climatique et défenseur de la non-prolifération des armes nucléaires renommé à l’échelle internationale.
Le Directeur général de la CPS, Colin Tukuitonga, a salué par ces mots le travail considérable accompli par M. de Brum aux côtés de la CPS et dans le Pacifique : « M. de Brum était une figure emblématique du Pacifique. Tout au long de sa carrière, il s’est employé à placer l’Océanie sur le devant de la scène et à œuvrer en faveur de l’amélioration du quotidien des Océaniens ».
M. de Brum a grandi sur l’île de Likiep, alors que la région était le théâtre de 67 essais nucléaires. Les conséquences de ces essais sur l’environnement et la santé des populations ont laissé une trace profonde et indélébile dans la mémoire de cet homme, pour qui les détonations ont constitué « un choc impérissable de l’âme ».
M. de Brum a poursuivi une brillante carrière dans l’administration publique et occupé les fonctions de ministre de l’Éducation, de ministre des Affaires étrangères et de ministre conseiller du Président des Îles Marshall.
En 2015, M. de Brum et son équipe de juristes ont été pressentis pour le prix Nobel de la paix, en reconnaissance de l’action qu’ils ont intentée contre les puissances nucléaires ayant interrompu les négociations sur l’élimination des armes nucléaires. Au cours de la même année, il a participé à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques et est parvenu à mettre sur pied la « coalition à niveau élevé d’ambition », un partenariat entre pays développés et en développement visant à relever les défis du changement climatique et à faire entendre la voix du Pacifique dans le débat mondial.
M. de Brum laisse derrière lui sa femme, trois enfants, dix petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants.