Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable

Paris

Allocution de Cameron Diver
Directeur général adjoint de la Communauté du Pacifique

 

Monsieur le Président, monsieur le Secrétaire exécutif, chers collègues,

Au nom de la Communauté du Pacifique, qui se compose de 26 États et Territoires membres, dont 22 pays insulaires, bonjour.

Les pays d’Océanie représentent 20 % des zones économiques exclusives de la planète. Pourtant, les données que nous possédons au sujet de l’océan sont limitées, tout comme les compétences dont nous disposons pour utiliser les données océaniques en notre possession. Les pays insulaires membres de la Communauté du Pacifique font partie des nations qui militent pour une meilleure connaissance et une meilleure surveillance de l’océan. En réponse à ce besoin, la Communauté du Pacifique consacre du temps et des moyens pour proposer davantage de données océaniques, mieux diffuser les sciences océaniques afin d’étayer la prise de décision à l’échelle internationale, régionale et nationale, et utiliser ces sciences pour contribuer directement à un développement durable et résilient en Océanie.

Entériné en 2010 par les dirigeants océaniens, le Cadre Pacific Ocean est un engagement en faveur « de la protection, de la gestion et de la pérennisation de l’intégrité culturelle et naturelle de l’océan au profit des générations actuelles et futures et de la communauté internationale au sens large ». Pour cela, nous avons besoin des sciences océaniques.

Et je suis fier de dire que la Communauté du Pacifique possède des équipes de recherche en océanographie et de soutien technique parmi les plus solides du Pacifique. Je citerai par exemple nos Programmes pêche côtière et pêche hauturière, notre Programme océans et services maritimes, notre Section frontières maritimes régionales, le nouveau portail sur l’océan Pacifique, lancé cette année à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, ainsi que le Centre de la Communauté du Pacifique pour la science marine. Forte de ses compétences et de ses capacités, et en partenariat avec des organismes tels que le COI, la Communauté du Pacifique est prête à participer à la conception et à la mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable et à l’ODD 14, et à leur apporter son soutien.

Chers collègues, à l’aube de cette Décennie, je vous encourage à ne plus considérer l’Océanie comme « des îles dans une mer lointaine », mais comme « une mer d’îles ». Pour terminer, je citerai les mots d’Epeli Hau’ofa, célèbre écrivain tongano-fidjien :

« L’Océanie est vaste, l’Océanie est en expansion, l’Océanie est accueillante et généreuse, l’Océanie, c’est l’humanité renaissant des profondeurs de la saumure et des points chauds. L’Océanie, c’est nous. Nous sommes la mer, nous sommes l’océan, nous devons nous éveiller à cette vérité ancienne ».

Cette vérité ancienne, Mesdames et Messieurs, pourrait être une notion commune, que nous aurons à cœur de protéger et promouvoir durant la Décennie : « la mer nous lie les uns aux autres. Elle est source de sagesse infinie. La mer est notre métaphore la plus puissante. L’océan est en nous. »

Je vous remercie de votre attention.

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