La semaine dernière, j’ai eu le plaisir de me rendre pour la première fois en Polynésie française. Il s’agissait également de ma première visite officielle en qualité de Directeur général de la Communauté du Pacifique (CPS).
La Polynésie française est un membre important de la CPS et un contributeur net au financement de nos activités. En d’autres termes, les bénéfices qu’elle en retire sont inférieurs au montant de sa contribution au budget de l’Organisation. La CPS lui en est reconnaissante et considère que la Polynésie française apporte une contribution généreuse aux actions de développement menées dans la région Pacifique au sens large.
La Polynésie française est en mesure de contribuer davantage encore au développement de la région grâce au savoir et à l’expérience de ses chercheurs.
J’ai ainsi eu le privilège de découvrir l’Institut Louis Malardé (ILM). Depuis sa création en 1947, l’ILM conduit des travaux de recherche sur les principaux enjeux sanitaires du territoire. Pour l’heure, il progresse à grands pas sur des dossiers tels que la lutte biologique contre les moustiques, l’intoxication ciguatérique ou encore l’obésité. Le secteur régional de la santé aurait beaucoup à apprendre de l’ILM.
Outre ses activités dans le domaine de la recherche, la Polynésie française dispose de capacités et de moyens solides dans de nombreux secteurs, notamment la gestion des ressources thonières, l’aquaculture, le tourisme et la culture, entre autres.
La CPS apporte depuis longtemps une assistance technique aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture, et il est bon de constater que la Polynésie française est aujourd’hui dotée de ses propres capacités et que la CPS se contente d’intervenir dans des domaines d’activité hautement spécialisés pour lesquels les capacités locales sont inexistantes. Ce qu’il est encore plus important de souligner, c’est que la Division pêche de la CPS aide les pisciculteurs locaux à développer la pêche destinée à la consommation et à l’exportation de produits d’aquariophilie.
La Polynésie française développe par ailleurs ses compétences techniques de manière à pouvoir pratiquer l’élevage de poissons endémiques pouvant servir à compléter les populations halieutiques du lagon polynésien.
J’ai eu l’honneur de rencontrer le président Édouard Fritch ainsi que plusieurs de ses ministres afin d’étudier avec eux de nouvelles pistes de collaboration entre la Polynésie française et la CPS. Plusieurs dossiers ont été jugés prioritaires, notamment la prévention des violences faites aux femmes et aux enfants, l’autonomisation des femmes et l’aptitude à l’exercice du pouvoir.
La beauté naturelle de la Polynésie en fait l’un des joyaux de la région Pacifique.