Une enquête sur l’attitude des usagers du Pacifique vis-à-vis des données

Nandi

Conjuguer renforcement des capacités et collecte d’informations importantes, telle était la problématique majeure étudiée lors d’un atelier sous-régional auquel participaient des agents des ministères de l’Éducation de Kiribati, des Îles Salomon, de Tuvalu et de Vanatu cette semaine à Suva (Fidji). Il s’agissait d’élaborer une méthode d’enquête en préalable à l’analyse des attitudes des usagers océaniens du secteur de l’éducation par rapport à l’utilisation des données, au moyen d’entretiens avec des décideurs et des élus de très haut niveau.

Au programme, l’élaboration d’un questionnaire, de méthodes d’entretien et d’outils de sondage en ligne qui serviront à recueillir des détails importants de la part des répondants. Comme toute activité spécialisée, la conduite d’un entretien demande de la pratique et de la préparation, et les participants se sont exercés avec des jeux de rôle, explorant d’éventuelles situations difficiles, certains d’entre eux jouant le rôle de l’enquêteur, et d’autres, celui d’un haut représentant de l’État comme un ministre ou un Secrétaire d’État permanent à l’Éducation.

L’expérience montre que les solutions faisant appel à la technologie peuvent aider, mais qu’elles ne sont pas suffisantes. Ainsi, si l’on souhaite contribuer à une compréhension approfondie du pourquoi et du comment de l’utilisation des données, il faut poser des questions qui dérangent au sujet de facteurs et d’enjeux politiques et économiques largement ignorés, mais bien présents sur le terrain. Dans les quatre pays concernés, des barrières historiques, politiques, techniques ou culturelles, ou encore le manque de capacités, empêchent d’utiliser les données pour améliorer les pratiques, et nuisent à la motivation ainsi qu’à toute incitation.

L’étude vise à analyser ces contraintes et à trouver des moyens de les gérer afin d’améliorer l’utilisation des données et d’influer éventuellement sur les incitations actuelles en faveur de l’utilisation de données de qualité sur l’éducation.

Le projet est mis en œuvre par le Programme pour l’évaluation et la qualité de l’enseignement (EQAP) de la Communauté du Pacifique (CPS) en partenariat avec l’Australie.

Betty Jitoko, Directrice de programme au ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce, a précisé que le projet était financé et soutenu aux échelons national et régional par l’Australie. Les conclusions tirées de ces entretiens serviront ensuite à formuler des indicateurs clés sur l’utilisation des données qui pourront servir aux pays pour concevoir des actions supplémentaires et partager les meilleures pratiques avec leurs voisins. Les principales conclusions et recommandations de l’atelier seront présentées et examinées lors d’une réunion au sommet, en novembre, et une série de rapports définitifs sera disponible à partir de décembre 2017.

Contact médias :

Solo Matthewsella, Chargé de la communication de l’EQAP, [email protected] ou+679 936 0903

Scott Pontifex, Coordonnateur du Fonds régional EMIS (EQAP) [email protected]

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