En tant que gardiens de l’océan Pacifique, les dirigeants des États et Territoires insulaires océaniens donnent actuellement l’impulsion requise pour « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », comme le stipule l’Objectif de développement durable n° 14 (ODD 14) des Nations Unies.
À l’occasion des célébrations du soixante-dixième anniversaire de la Communauté du Pacifique (CPS) tenues à Nouméa, en juillet 2017, les représentants des États membres ont en effet approuvé la création du Centre océanien pour la science marine.
Lors de l’annonce de cette décision, le Directeur général de la CPS, M. Colin Tukuitonga, a souligné le lien étroit entre ce centre et le « Pacifique bleu » : « Le concept de "Pacifique bleu" vise à renforcer le régionalisme océanien, en faisant de l’océan un moteur de transformations dans le développement socioculturel, politique et économique de la région. Le Centre océanien pour la science marine permettra d’intensifier l’action collective des pays océaniens, en plaçant le Pacifique bleu au cœur de l’élaboration des politiques et des activités régionales. »
La Division pêche, aquaculture et écosystèmes marins de la CPS a été chargée de mettre en place ce centre, qui servira de plateforme d’information et de données pour les sciences océaniques, la gestion et la gouvernance, et la gouvernance maritime. S’il ne sera pas matérialisé par un bâtiment, le Centre océanien pour la science marine constituera un pôle majeur pour la recherche océanique future.
Le Directeur de la Division pêche, aquaculture et écosystèmes marins de la CPS, M. Moses Amos, a insisté sur le fait que « le Centre favorisera l’excellence en matière de connaissance de l’océan et d’innovation, en mettant à profit la recherche scientifique de pointe, l’innovation technologique et d’autres initiatives conjointes auxquelles sont associées les organisations membres du Conseil des organisations régionales du Pacifique (CORP). Dans un premier temps, il s’agira de consolider l’ensemble des travaux menés par la CPS en matière de limites maritimes, de ressources minérales des grands fonds marins, de géosciences, d’aléas géologiques, de cartographie, d’érosion du littoral, de transport maritime et, naturellement, de pêche hauturière et côtière ».
Le Centre océanien pour la science marine jouera un rôle particulier en ce sens qu’il favorisera une collecte d’informations ciblant à la fois les données scientifiques normalisées et la multitude de savoirs traditionnels, qui se sont révélés extrêmement utiles pour comprendre l’évolution de la santé des océans. Les informations qu’il rassemblera permettront d’éclairer et d’étayer la prise de décision et l’élaboration des politiques à tous les échelons – des conseils locaux aux instances internationaux.
Le projet de création de la première banque de gènes de poisson de la région, qui sera financé par le Fonds néo-zélandais pour l’innovation, devrait compter parmi les premiers chantiers du Centre.
Téléchargement :
Note de synthèse sur le Centre de la Communauté du Pacifique pour la science marine (en anglais uniquement)