Investir dans la promotion et la protection de la culture en Océanie : toujours une priorité pour la Communauté du Pacifique

Nouméa

L’affirmation du rôle de la Communauté du Pacifique (CPS) dans la protection et la promotion des cultures de notre région a constitué l’un des principaux résultats de la quarante-huitième session du Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA). De prime abord, il paraît légitime de se demander, a fortiori si l’on connaît mal l’histoire de la CPS, pourquoi une organisation centrée sur la science et la technologie à l’appui du développement s’intéresse à ce point au patrimoine culturel. Toutefois, le travail de l’Organisation est étroitement lié à la culture océanienne, et ces liens ne feront que se resserrer à l’avenir.

Cela fait plus de quarante ans que la CPS s’engage résolument en faveur de la protection et de la promotion des cultures du Pacifique. En effet, elle a lancé la première édition du Festival des arts du Pacifique, qui reste aujourd’hui le premier festival culturel dans la région, et bénéficie d’un large soutien de la part de tous les États et Territoires membres de la CPS.

Ce festival n’est que l’exemple le plus évident du soutien apporté par l’Organisation à la culture, mais son engagement ne se limite pas à l’organisation d’événements de ce type : elle participe à un grand nombre de rencontres, d’activités et d’études de premier plan à l’appui des cultures océaniennes, et notamment à la Stratégie culturelle régionale : Investir dans les cultures océaniennes 2010-2020, ainsi qu’aux réunions du Conseil des arts et de la culture du Pacifique et aux conférences des ministres océaniens de la Culture.

Si la CPS n’a jamais eu aucun doute sur l’importance de la culture pour le développement, les financements et les ressources dans ce domaine deviennent de plus en plus difficiles à obtenir. L’Organisation travaille avec un seul conseiller culturel depuis 1996, autrement dit un seul agent chargé de promouvoir toute la richesse culturelle de 22 États et Territoires insulaires océaniens.

Dans le cadre des efforts déployés par la CPS pour, d’une manière générale, apporter une réponse efficace aux besoins de ses membres compte tenu de la baisse des financements des bailleurs de fonds dans la région, j’ai demandé une analyse de toutes les activités de l’Organisation, et notamment de celles qui concernent la culture dans les pays membres. Cette analyse a montré très clairement que nos membres accordaient une importance prépondérante à la culture et, par conséquent, a recommandé l’intensification des efforts de la CPS dans ce domaine.

Et s’il restait des doutes au sujet des conclusions de cette étude, ils ont été balayés lors de la quarante-huitième session du CRGA à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), lorsque les membres nous ont demandé de renforcer nos activités de soutien aux cultures océaniennes, et ont ajouté à nos domaines d’action prioritaires un alinéa montrant précisément cette attente.

La valeur de la protection de la culture va bien au-delà de son importance historique évidente. Toutes les parties prenantes mesurent de plus en plus à quel point les savoirs traditionnels dans des domaines tels que la pêche, l’agriculture ou la médecine peuvent soutenir et dynamiser les efforts de développement durable dans la région. L’alliance des savoir-faire traditionnels océaniens et des sciences et technologies modernes constitue un outil précieux pour assurer notre avenir. En outre, l’amélioration continue que nous effectuons dans ce domaine pourrait bien donner naissance à des idées nouvelles et fournir un modèle de développement durable à l’échelle mondiale.

Avec une orientation claire définie par ses membres, la CPS va intensifier ses efforts de promotion et de protection de la culture en Océanie. Nous allons montrer clairement à nos partenaires et à nos bailleurs de fonds l’importance des investissements dans ce domaine, et nous rechercherons des moyens innovants, au sein de l’Organisation comme au-dehors, de célébrer la splendeur des cultures, des traditions et des langues de notre région.

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Director-General