Dans le cadre du projet de développement d’une aquaculture océanienne durable (PacAqua), la Communauté du Pacifique (CPS) a collaboré avec Megan Streeter, formatrice en chef, pour dispenser une formation à l’encadrement destinée aux entreprises aquacoles de la région. Cette formation, la première du genre, visait à renforcer les compétences des chefs d’entreprise du secteur aquacole et, ce faisant, à favoriser l’évolution des comportements. En amont de la formation, une enquête, menée auprès des entreprises bénéficiaires du projet PacAqua, a permis de recenser les principales priorités pour la formation à l’encadrement
La formation a ciblé deux domaines essentiels : 1) un leadership efficace pour soi-même et pour autrui, et 2) la gestion des personnes et la direction d’équipes
Ont bénéficié de la formation 17 participants, issus de huit entreprises des États fédérés de Micronésie, des Fidji, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon et des Tonga. La formation, étalée sur six semaines, a débuté à la mi-octobre 2020. En plus des séances d’échanges organisées toutes les deux semaines, les participants ont bénéficié d’un accompagnement individuel de la formatrice
Monsieur et Madame Yogomul possèdent un élevage de tilapia en cages en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Monsieur Yogomul a déclaré : « La formation m’a aidé à poser un regard plus lucide sur moi-même en tant que chef d’entreprise et à repérer mes points forts et mes points faibles dans mon travail et dans la gestion de mon équipe et de mon exploitation familiale. Il faut renforcer la collaboration avec d’autres aquaculteurs, car, en tant qu’acteurs du changement, nous sommes des leaders et apportons quelque chose de nouveau, qui rompt avec la tradition. » La communication est ressortie comme un domaine à améliorer, comme souligné par les époux Yogomul : « En tant que chef d’entreprise, on peut faire beaucoup pour améliorer la communication, notamment en communiquant de manière sincère et ouverte, en formulant concrètement les buts et objectifs du développement de l’élevage en cages et en apprenant à écouter avec attention pour comprendre le contexte propre à chaque individu et à chaque groupe. »
La formation a aussi accueilli des stagiaires en aquaculture de la Division pêche, aquaculture et écosystèmes marins de la CPS, qui n’avaient jamais bénéficié d’une telle formation et ont pu acquérir une expérience et des connaissances utiles. Selon Neelam Bhan, l’une des stagiaires, le renforcement des compétences en matière de communication permettra aux participants de mieux aborder les conversations difficiles ou les situations de conflit sur leur lieu de travail, dans le cadre de leurs études et dans leur future carrière. Titilia Tikovata, une autre stagiaire, retiendra qu’il faut développer sa confiance en soi pour oser s’affirmer et ne pas céder à la pression en faveur du statu quo.
En raison des restrictions de voyage liées à la COVID-19, l’essentiel de la formation s’est déroulé en ligne, sauf pour quelques résidents de l’agglomération de Suva (Fidji) qui ont pu assister en personne à certaines séances. Toutes les activités d’accompagnement se sont déroulées en mode virtuel. Le renforcement des compétences d’encadrement au sein des entreprises pourra se poursuivre à l’avenir. Il permettra d’améliorer la prise de décision, la résolution des conflits, la croissance des entreprises et le management des personnes, pour de meilleurs résultats individuels et collectifs.
Le projet PacAqua est financé par le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères et du Commerce.
Contact:
Avinash Singh, Chargé d’aquaculture pour le projet PacAqua, CPS [email protected]
