Dr Stuart Minchin, Directeur général de la CPS : face à cette crise, nous apprenons à travailler différemment

Nouméa

COVID-19 Tag-FR.jpgLa crise liée à l’épidémie de COVID-19 a des conséquences importantes sur la manière dont les organisations de la région travaillent. Certains éléments ou expériences passés peuvent-ils nous aider à relever ces défis ?

La région Pacifique a l’habitude des catastrophes et des défis, qu’il s’agisse de cyclones ou de la récente épidémie de rougeole qui a touché le Samoa, et nous avons appris à surmonter ces difficultés en coopérant étroitement les uns avec les autres. Nous disposons d’excellents mécanismes régionaux pour aider les pays à faire face à ces problèmes, et surtout, à s’en relever.

De quelle manière la CPS participe-t-elle au renforcement de ces mécanismes de collaboration, en tant qu’organisation régionale ?

La CPS travaille en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans la région afin d’aider les pays à surmonter les difficultés qu’ils rencontrent actuellement. La CPS constitue un mécanisme de coordination et de rassemblement qui permet aux pays de travailler ensemble au-delà des frontières politiques. Comme nous le savons, dans le cas d’une crise sanitaire comme celle que nous traversons, face à un ennemi invisible tel que celui-ci, c’est le maillon le plus faible qui détermine notre force. Nous devons donc collaborer à l’échelon régional pour nous assurer de répondre à cette crise d’une seule voix.

En cette période de crise, à quoi ressemble la journée type du Directeur général de la CPS ?

Au cours des dernières semaines, mes journées ont considérablement changé. À présent, nous travaillons beaucoup plus à distance. Nous devons aider des pays membres à faire face à la crise. À cela vient s’ajouter la question des agents bloqués dans certains pays. La gestion de ces processus demande actuellement beaucoup de temps et d’énergie. Cependant, nous devons également réfléchir au long terme. Comment la CPS va-t-elle aider ses pays membres à se relever de la crise et à être plus résilients face à ce type de situation à l’avenir ?

Quelles dispositions avez-vous pu prendre pour continuer d’offrir vos services essentiels aux pays membres ?

Nous avons dû nous adapter aux restrictions imposées pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Nous avons demandé à 650 de nos agents de travailler de chez eux et avons ainsi dû adopter de nouvelles méthodes de travail. En effet, nous devons quand même poursuivre le programme de travail. Il nous a fallu faire preuve d’innovation afin de réaliser des tâches prévues plus tard dans le programme pendant cette période de confinement. Ensuite, lorsque les restrictions seront assouplies, nous autoriserons le travail sur place ainsi que les missions qui nécessitent des déplacements. Cependant, nous ne sommes absolument pas inactifs actuellement : nous sommes évidemment très occupés par l’adaptation de notre programme pour surmonter les difficultés liées à ces modes de travail différents.

Pouvez-vous citer des exemples précis ?

Le domaine « Stratégie, performance et amélioration continue », dans lequel se déroulent des activités de planification stratégique, constitue un bon exemple d’adaptation à ces changements. Nous avions prévu de grandes réunions avec le personnel et avec les membres afin que ceux-ci contribuent à notre processus de planification stratégique. Puisque ce n’est plus possible, nous avons dû mettre en place un webinaire : nous organisons un webinaire, puis une discussion interactive avec le personnel. Nous obtenons un certain nombre de résultats, mais cela modifie notre manière d’interagir. Les réactions sont d’ailleurs très positives. Le Programme pour l’évaluation et la qualité de l’enseignement (EQAP) a fait appel aux mêmes méthodes, et nos membres nous ont indiqué que l’interaction virtuelle était bien plus agréable, et bien plus efficace, que ce à quoi ils s’attendaient. Nous découvrons donc au fur et à mesure de nouvelles manières de fonctionner. Nous avons testé de nombreux modes d’interaction qui ne nécessitent pas de déplacement, et cela améliorera notre capacité à fournir des services dans la région à l’avenir.

Comment la CPS aidera-t-elle ses pays membres à se relever après la crise ?

Il faut bien être conscient que la crise ne va pas se terminer rapidement. L’urgence sanitaire prendra sans doute fin, mais les conséquences sur les économies de la région se feront probablement sentir pendant un certain temps. Il est donc important d’aider les pays et les territoires à se préparer. L’importance des missions de la CPS ne diminuera pas. Au contraire, notre travail se révélera encore plus essentiel, car les pays seront confrontés à des difficultés sur le plan de la sécurité alimentaire, de l’accès à l’eau et à l’assainissement, de l’éducation, des moyens de subsistance et des répercussions du changement climatique. De plus, il existe des risques quant aux enjeux sociaux et aux questions liées aux droits de l’homme. Nous devons donc nous efforcer d’aider les pays à faire face à ces éventuelles crises.

Avez-vous un message à faire passer pour aider les populations de la région à se protéger ?

Se laver les mains et pratiquer la distanciation sociale sont autant de choses simples que nous pouvons tous faire pour ralentir l’épidémie. Cela produit déjà des effets. Les pays océaniens ont réagi très rapidement et avec beaucoup de détermination pour nous protéger, mais il nous appartient à tous de modifier nos actions et interactions au quotidien pour faire la différence.

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