Les droits de la personne, pierre angulaire de la bonne gouvernance

Suva

Il a été rappelé aujourd’hui à des parlementaires originaires de 11 pays insulaires océaniens que le respect des principes attachés aux droits de la personne, tels que la transparence, la redevabilité, la non discrimination et la participation aux systèmes parlementaires, favorise la bonne gouvernance et permet d’améliorer les résultats obtenus en matière de développement dans la région.

Au cours de la consultation régionale sur les droits de la personne qui débute aujourd’hui à Nadi, 23 élus vont partager leurs expériences et des informations sur la problématique des droits humains, telle qu’elle se pose et se profile dans la région.

Organisée par l’Équipe régionale d’éducation en matière de droits de la personne (RRRT) du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), la consultation a pour thème « les droits de la personne au service de la bonne gouvernance ». Elle vise à examiner et à promouvoir la prise en compte des droits fondamentaux dans les systèmes parlementaires, à l’appui de la bonne gouvernance.

Principal orateur lors de la cérémonie d’ouverture, Pita Sharples, universitaire maori qui a été co-dirigeant du Parti maori et ministre néo-zélandais des Affaires maories, a insisté sur les liens étroits qui unissent les valeurs culturelles, les droits de la personne et le développement.

« Les droits de la personne ne pourront être respectés que lorsque nous apprécierons notre culture à sa juste valeur et que nous ferons nôtres les nombreuses valeurs qu’elle véhicule dans le domaine des droits humains. Nous devons protéger notre culture et exploiter ces valeurs dans l’intérêt de nos concitoyens », a précisé M. Sharples.

Salote Radrodro, députée fidjienne, s’est félicitée de pouvoir prendre part au processus de consultation sur les droits de la personne, précisant que ceux-ci forment le socle d’une véritable démocratie.

Pour Ieremia Tabai, parlementaire de Kiribati, la consultation constitue un lieu et un temps d’échanges permettant de réfléchir à ce que « nous avons fait pour les personnes que nous représentons et comment nous pouvons les aider à vivre mieux en assurant le respect de leurs droits ».

Parmi les enjeux majeurs et émergents qui seront abordés, on peut citer la violence sexuelle et sexiste, les droits humains dans le contexte du changement climatique, l’intégration des personnes en situation de handicap et les maladies non transmissibles (MNT). Les participants se pencheront également sur les mécanismes de ratification des conventions internationales sur les droits de la personne dans les pays insulaires océaniens, ainsi que sur la participation des pays à l’Examen périodique universel des Nations Unis et à d’autres dispositifs internationaux relatifs aux droits fondamentaux.

À travers l’organisation de consultations périodiques destinées aux parlementaires, l’Équipe entend promouvoir des réformes législatives allant dans le sens d’un plus grand respect des droits fondamentaux.

L’Équipe régionale d’éducation en matière de droits de la personne de la CPS œuvre à l’édification d’une culture des droits de la personne, et apporte son concours aux pays afin qu’ils s’engagent à respecter les normes internationales relatives aux droits de la personne et qu’ils tiennent leurs engagements. L’Équipe tient à exprimer sa reconnaissance à l’Australie qui a alloué les financements nécessaires à l’organisation de cet événement par l’entremise de son Programme d’aide.

Pour tout complément d’information : Veuillez contacter Jilda Shem, Chargée de la communication au sein de l’Équipe régionale d’éducation en matière de droits de la personne de la CPS, par téléphone (+679 330 5994) ou par courriel ( [email protected]).

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