Publication d'un rapport venant combler les lacunes en matière de statistiques commerciales dans le Pacifique

Suva

Le secteur primaire constitue certes le pilier de l’économie de nombreux pays insulaires océaniens, mais, si l’on veut pouvoir mieux comprendre les économies nationales et favoriser leur croissance, il est essentiel d’avoir accès à davantage d’informations actualisées sur les échanges commerciaux s’opérant dans la région.

C’est cette idée qu’a exprimée aujourd’hui, à Suva (Fidji), M. Navitalai Tuivuniwai, Délégué commercial des Fidji en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à l’occasion de la parution d’un rapport exhaustif sur le commerce en Océanie entre 2010 et 2014 (Pacific Islands Trade Report 2010-2014), aux côtés de l’Ambassadeur de l’Union européenne pour le Pacifique, M. Andrew Jacobs, et du Directeur général de la Communauté du Pacifique (CPS), M. Colin Tukuitonga.

« Jusqu’à présent, on ne disposait que d’un nombre très limité d’informations facilement accessibles sur les statistiques commerciales dans le Pacifique, et le rapport publié par la Communauté du Pacifique et l’Union européenne va permettre de combler en grande partie ces lacunes », a déclaré M. Tuivuniwai.

« Il s’agit d’un outil précieux, car les autorités des pays insulaires océaniens, les bailleurs de fonds et les entreprises auront désormais accès à des renseignements uniformisés sur les principaux produits primaires exportés par la région, sur les plus grands marchés d’exportation en question et sur la situation relative de chaque pays en matière commerciale », a-t-il précisé.

Le rapport a été réalisé dans le cadre du Projet Accroissement du commerce de produits agricoles (IACT) financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par la CPS.

Élaboré à partir de données publiées en 2015 par le Centre du commerce international, le rapport donne un aperçu des échanges de marchandises issues du secteur primaire réalisés entre les pays insulaires océaniens et le reste du monde, entre, d’une part, les pays insulaires océaniens et, d’autre part, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et entre les pays insulaires océaniens eux-mêmes.

Il ressort du rapport que trois pays — la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon et les Fidji — se partagent près de 90 % des recettes totales engrangées par l’Océanie grâce à l’exportation de produits primaires à l’échelle internationale.

En 2014, la valeur totale des exportations du secteur primaire océanien s’est élevée à 3,97 milliards de dollars des États-Unis, la Papouasie-Nouvelle-Guinée étant nettement en tête avec 2,2 milliards de dollars, suivie des Îles Salomon (659,8 millions) et des Fidji (637,2 millions).

« Je suis persuadé que ce rapport sera très utile aux milieux d’affaires océaniens, qui auront ainsi accès à une synthèse claire des flux commerciaux et des dynamiques de croissance dans la région », a indiqué M. Jacobs.

« Il est particulièrement difficile d’obtenir des statistiques fiables en Océanie, et l’Union européenne prête donc son concours à plusieurs partenaires régionaux, notamment l’Organisation du tourisme du Pacifique Sud, la Communauté du Pacifique et l’Organisation des douanes d’Océanie, afin de les aider à recueillir et à analyser des données statistiques. »

« Il est essentiel de disposer de statistiques commerciales précises si l’on veut assurer la prise de décisions judicieuses aussi bien en termes de politiques publiques que d’investissements privés. De plus, pour les partenaires du développement, les statistiques sur le commerce représentent de précieuses sources de données dans le cadre du suivi-évaluation des projets d’aide au commerce », a ajouté M. Jacobs.

Le rapport montre par ailleurs que, parmi les produits primaires du Pacifique, le poisson, le bois, le cacao, l’huile de coco vierge et les plantes-racines offrent un potentiel intéressant.

« L’agriculture, la foresterie et la pêche constituent d’importantes sources de revenus pour bon nombre d’agriculteurs, de pêcheurs et d’entreprises de notre région. C’est pourquoi la CPS continue de mettre ses compétences techniques et scientifiques au service du renforcement de la gestion durable des ressources naturelles, de sorte que les peuples océaniens profitent d’un développement économique durable », a déclaré M. Tukuitonga.

Seul pays à exporter massivement vers les autres pays insulaires de la région, les Fidji comptent pour 96 % de l’ensemble des exportations infrarégionales.

Les 15 pays insulaires océaniens étudiés dans le rapport sont les suivants : États fédérés de Micronésie, Fidji, Îles Cook, Îles Marshall, Îles Salomon, Kiribati, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Timor-Leste, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

Mené grâce au soutien apporté par l’Union européenne au cours des quatre dernières années, le Projet IACT a permis d’aider activement 42 entreprises à développer leur activité et à créer des emplois dans l’ensemble de la région.

La version électronique du rapport Pacific Islands Trade Report 2010-2014 est accessible à l’adresse suivante : http://www.spc.int/lrd/iact-publications. Si vous souhaitez obtenir le rapport au format papier, veuillez envoyer un courriel à la CPS, à l’adresse [email protected].

Contacts médias :
Solo Matthewsella, Chargé de communication à la CPS : [email protected] ou +679 337 9295
Mohammed Nazeem Kasim, Attaché de presse de l’UE : [email protected] ou +679 331 3633

Lien utile : Increasing Agricultural Commodity Trade

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