Organisation d’un échange Caraïbes-Pacifique en vue du renforcement des capacités des agents de recherche et vulgarisation agricoles

Kingston

Neuf agents de recherche et vulgarisation agricoles des Fidji, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Samoa, de Vanuatu et de la Communauté du Pacifique (CPS) participent actuellement à une mission d’étude dans les Caraïbes. Leur voyage les conduira à la Jamaïque et à Trinidad, où ils pourront découvrir et échanger diverses pratiques relatives à la culture d’aliments de base tels que l’igname, le taro et la patate douce.

L’échange est organisé avec le concours du Centre technique pour la coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA), de l’Institut de recherche et de développement agricoles des Caraïbes (CARDI) et de la CPS, au titre du Programme de l’Union européenne sur les politiques agricoles en Océanie (PAPP).

Selon Vili Caniogo, Conseiller et Coordonnateur du projet PAPP à la CPS, cet échange Sud-Sud entre les deux régions est extrêmement utile, compte tenu de la similitude des conditions climatiques, de l’accent mis, dans les Caraïbes comme dans le Pacifique, sur les cultures alimentaires de base et des objectifs communs aux deux régions en matière agricole.

M. Caniogo rappelle à ce propos que l’étude des politiques agricoles nationales de 15 pays insulaires du Pacifique réalisée récemment par la CPS a montré que la sécurité alimentaire et l’agriculture climato-responsable figurent désormais parmi les principaux objectifs de nombre de pays. Les échanges de ce type ne peuvent donc que contribuer à la réalisation de ces objectifs stratégiques.

« Cet échange intervient à point nommé et a été organisé pour des raisons stratégiques. Certaines données empiriques montrent que les aliments de base cultivés dans le Pacifique, à l’exemple du taro, de la patate douce et du fruit de l’arbre à pain, et les pratiques agricoles utilisées pour les cultiver sont relativement résilients aux effets attendus du changement climatique. Ils sont donc appelés à jouer un rôle accru dans la satisfaction des besoins alimentaires », ajoute M. Caniogo.

« Nous espérons que ces apprentissages Sud-Sud aideront les agents de recherche et vulgarisation agricoles des deux régions à échanger, adopter et diffuser des méthodes nouvelles ayant déjà fait leurs preuves », conclut-il.

Les politiques de développement durable menées dans le Pacifique comme dans les Caraïbes portent une attention grandissante à la sécurité alimentaire et aux moyens d’existence.

La série de catastrophes dévastatrices survenue récemment, avec notamment les cyclones tropicaux Pam et Winston dans le Pacifique et, plus récemment, l’ouragan Matthew dans les Caraïbes, a mis en évidence la très grande vulnérabilité des petits États insulaires face à de tels phénomènes.

L’ampleur des dégâts causés par ces catastrophes a été considérable : des milliers de foyers ont été sinistrés, et les systèmes agricoles et les infrastructures durement touchés.

« La CPS, dans le cadre de l’action qu’elle mène, au titre de ses programmes, pour renforcer la résilience aux impacts du changement climatique et des catastrophes dans le Pacifique, s’emploie à promouvoir une agriculture climato-responsable. C’est là notre principale contribution à la réalisation des objectifs énoncés dans le Programme mondial de développement durable », explique Mme Audrey Aumua, Directrice générale adjointe de la CPS.

« Nous tenons à remercier les bailleurs, et notamment l’Union européenne, de leur aide précieuse, ainsi que nos partenaires, le CARDI et le CTA, qui ont apporté une contribution de taille à l’organisation de cet échange technique, par le biais de la coopération intra-ACP instaurée dans le cadre du PAPP », ajoute-t-elle.

La mission d’étude se déroulera sur deux semaines, du 9 au 27 octobre, et sera l’occasion d’échanges avec des agriculteurs des Caraïbes. Les participants pourront également se familiariser avec les chaînes de valeur des légumes-racines et rencontrer les acteurs du projet University of the West Indies/Colombie de production de farine de manioc et d’autres initiatives comme la fabrication de bière de manioc Red Stripe et la production de crêpes traditionnelles jamaïcaines à base de manioc, appelées bammy.

Cet échange est le troisième d’une série d’initiatives « Sud-Sud » visant à promouvoir l’échange de savoirs et l’apprentissage entre les deux régions.

Il fait suite à deux détachements d’agents de recherche et vulgarisation agricoles des Caraïbes auprès du Centre d’étude des cultures et des arbres du Pacifique (CePaCT) de la CPS à Suva (Fidji), en 2015 et 2016 respectivement.

L’échange est accueilli par le Centre de biotechnologies de l’University of the West Indies et le Scientific Research Council.

Contact médias :
Salome Tukuafu, Chargée de la gestion de l’information et de la communication, Division ressources terrestres de la CPS, [email protected] ou [email protected]

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