Prise en compte du handicap dans la formation à la réduction des impacts des catastrophes : un village de Papouasie-Nouvelle-Guinée fait œuvre de pionnier

Babaka

Une formation à la réduction des impacts des catastrophes intégrant la question du handicap est dispensée pour la première fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle a pour objet de garantir aux membres de la communauté en situation de handicap toute l’aide dont ils peuvent avoir besoin en cas de catastrophe.

Le projet fait intervenir les administrations provinciales, locales et de district, ainsi que les organisations de la société civile, les associations de personnes handicapées, l’Union européenne, la Communauté du Pacifique (CPS) et la population locale.

La formation se déroule cette semaine (du 10 au 14 octobre), dans un village situé à environ trois heures de Port Moresby. Elle est financée par l’Union européenne, au titre du Projet de renforcement de la sécurité et de la résilience du Pacifique, dont la CPS assure l’exécution.

La formation s’appuiera sur l’utilisation d’une base de données provinciale dans laquelle sont stockées des informations sur les personnes en situation de handicap. L’idée est de faciliter la transmission de ces informations aux organismes d’intervention en cas d’extrême urgence.

Les communautés exposées aux risques de catastrophe doivent être à même de renforcer la résilience des personnes handicapées et leur capacité à faire face aux conséquences de ces catastrophes. La formation a précisément pour objet de contribuer à cet objectif.

Elle débouchera notamment sur une plus large prise en compte des personnes handicapées dans les plans de développement et les budgets provinciaux, et sur la création d’un comité provincial de coordination sur le handicap. Mme Anna Solomon, Secrétaire du ministère du Développement communautaire et des Affaires religieuses, interviendra le 13 octobre dans le cadre de cette formation.

« La collecte de données sur les personnes en situation de handicap est un enjeu primordial. Dans le même temps, nous devons impérativement fournir aux personnes handicapées les services essentiels dont elles peuvent avoir besoin en cas de catastrophe, ce qui suppose de travailler en partenariat avec l’ensemble des organismes compétents. Il nous faut aussi veiller à ce que les personnes handicapées soient pleinement prises en compte dans l’ensemble des programmes, y compris dans le domaine de la préparation et de la réponse aux catastrophes, si nous voulons sauver plus de vies et aider les pouvoirs publics à prévoir des budgets adaptés, en concentrant leurs interventions dans les zones où vivent des personnes handicapées exposées aux risques de catastrophe », a expliqué Mme Solomon.

M. Ioannis Giogkarakis-Argyropoulos, ambassadeur de l’Union européenne en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a salué les progrès réalisés par le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée dans l’adoption d’une approche du développement sensible aux besoins des personnes handicapées.

« Dans un pays vulnérable aux risques de catastrophe comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la formation et la sensibilisation sont des outils essentiels dont on ne peut faire l’économie si l’on veut amener le public à comprendre que les personnes handicapées touchées par des catastrophes doivent bénéficier de mesures de soutien particulières, garantes de la sécurité et de la résilience des communautés dans leur ensemble et des environnements dans lesquels elles vivent.

« La prise en compte de tous les membres de la communauté dans l’élaboration de mesures efficaces de renforcement de la résilience aux catastrophes est non seulement une obligation au regard des droits fondamentaux de la personne, mais aussi un moyen très efficace d’atténuer les conséquences du changement climatique », a déclaré l’ambassadeur Giogkarakis-Argyropoulos.

Comme l’a souligné Taito Nakalevu, Responsable du Projet de renforcement de la sécurité et de la résilience du Pacifique à la CPS, la CPS s’estime privilégiée d’être associée à la mise en place d’un mécanisme de coordination et de préparation aux catastrophes pleinement inclusif, prenant en considération les besoins des personnes handicapées. M. Nakalevu a également salué le caractère à la fois innovant et cohérent de cette démarche.

« C’est sans doute la première fois que les personnes en situation de handicap sont reconnues et prises en compte, à l’échelle communautaire, dans le cadre d’initiatives comme celles-ci. Il est essentiel de poursuivre dans cette voie si l’on veut garantir dans le long terme la résilience des populations de la région face aux conséquences des catastrophes », a conclu Monsieur Nakalevu.

Un comité provincial de coordination sur le handicap chargé de mener des actions similaires dans d’autres communautés villageoises devrait prochainement voir le jour.

Contact médias :
Lavaioi Vele, Bureau national de gestion des catastrophes de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Coordonnateur du Projet ACP-UE de renforcement de la sécurité et de la résilience du Pacifique), tél. : (675) 73422793, courriel : [email protected]
Lisa Kinsgberry, CPS, tél. : (679) 9252849, courriel : [email protected]
Neraemarimahu Haihavu, Délégation de l’Union européenne en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tél. : (675) 308 2400, courriel : [email protected]

Informations générales :
Le Projet ACP-UE de renforcement de la sécurité et de la résilience du Pacifique est financé par l’Union européenne à hauteur de 19,37 millions d’euros et mis en œuvre par la Communauté du Pacifique (CPS). Il a pour objet de réduire la vulnérabilité ainsi que les coûts sociaux, économiques et écologiques des catastrophes dues aux aléas naturels, pour permettre la réalisation des objectifs nationaux et régionaux de développement durable et d’atténuation de la pauvreté dans les États ACP du Pacifique. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est l’un des pays bénéficiaires du projet.

0

Categories

Auteur(s)

disability
disaster
Papua New Guinea
Papua New Guinea
Papua New Guinea