Des spécialistes de pays-atolls se réunissent à Tarawa pour parler de sécurité hydrique

Tarawa

Des techniciens originaires de différents atolls du Pacifique se sont réunis à Kiribati pour une semaine intense de formation et d’échanges de connaissances en vue de renforcer leurs capacités à aider les communautés insulaires vulnérables en matière de sécurité hydrique.

Cet atelier d’une semaine sur la sécurité hydrique des atolls a été organisé par la Communauté du Pacifique (CPS) à Tarawa Sud, une communauté urbaine vivant sur un atoll et connaissant trop bien les impacts de la variabilité climatique sur la sécurité hydrique des ménages.

Les participants originaires des Îles Cook, de Tuvalu, de Tokelau, des Îles Marshall et de Kiribati ont longuement débattu des défis de sécurité hydrique auxquels leurs pays sont confrontés, et des solutions qui sont déjà mises en œuvre sur le terrain, à l’échelon national et communautaire.

M. Ruateki Tekaiara, ministre des Travaux publics et des Équipements collectifs de Kiribati, a souligné dans son allocution d’ouverture, l’importance du partage de connaissances entre les pays-atolls en vue de renforcer leur résilience face aux effets de la variabilité et du changement climatiques sur l’eau.

« Il est agréable d’accueillir des représentants originaires de nos pays voisins qui connaissent les nombreuses difficultés que nous rencontrons en matière de sécurité hydrique à Kiribati », a-t-il dit. « Les pays-atolls comme les nôtres ont une vision unique des difficultés à garantir un approvisionnement en eau potable. Le partage de nos expériences nous permettra d’améliorer notre réaction aux questions compliquées de sécurité hydrique qui nous touchent tous ».

Cet atelier se tient à un moment charnière pour plusieurs des pays participants. En effet, les informations partagées lors de cet atelier sont particulièrement pertinentes pour les Îles Marshall qui, il y a déjà trois mois, ont déclaré l’état d’urgence en raison de la sécheresse. M. Paul Alee, spécialiste national de la sécurité hydrique des Îles Marshall, constate que les enseignements tirés lors de cet atelier permettront de renforcer les efforts déployés en matière de sécurité hydrique aux Îles Marshall.

« Hélas, certains de nos principaux responsables de la sécurité hydrique ne pouvaient pas se joindre à nous car ils étaient occupés à la coordination de la réponse apportée par nos pouvoirs publics à l’épisode de sécheresse », a-t-il précisé. « Toutefois, pour ceux qui ont pu venir, le partage de nos propres expériences avec celles d’autres pays-atolls de la région a été fort enrichissant, tout comme la présentation des grandes initiatives de sécurité hydrique qui sont menées dans la région, et notamment à Kiribati », a ajouté M. Alee.

Cet atelier a bénéficié de l’appui du Gouvernement de la Nouvelle-Zélande par le biais de son projet de renforcement de la sécurité hydrique dans les États insulaires vulnérables mis en œuvre par la CPS. M. Michael Upton, Haut-Commissaire de la Nouvelle-Zélande à Kiribati, s’est joint au ministre lors de l’accueil des participants et a mis en lumière la valeur de la collaboration infrarégionale qui permettra de s’attaquer à des problèmes communs comme la sécurité hydrique.

« En Océanie, nous constatons fréquemment que les questions difficiles nécessitent une solution novatrice locale », a-t-il ajouté. « Pendant la formation, nous avons vu à maintes reprises ce que les pays-atolls peuvent faire pour mieux anticiper, gérer et supporter les impacts des épisodes de sécheresse ».

Le projet quinquennal aide les administrations nationales à œuvrer aux côtés des communautés insulaires en vue d’élaborer, de démontrer et de partager des mesures pratiques pour mieux anticiper, minimiser et répondre à l’impact de la sécheresse. Cet atelier se compose d’une formation pratique et d’un partage de connaissances dans des domaines comme l’évaluation de la sécheresse sur des îles éloignées, la gestion des eaux souterraines et de la ressource en eau, l’anticipation et les déclencheurs de la sécheresse, les plans de gestion et la réponse à la sécheresse, et les outils de données spatiales pour la sécurité hydrique. Les modules techniques interactifs ont été dispensés par la CPS et les pays participants, auxquels se sont ajoutés des partenaires comme l’UNOCHA, l’UNICEF, le NIWA et la FICR. L’atelier était également l’occasion pour le comité de pilotage régional du projet de permettre aux pays de présenter les progrès accomplis et de participer à la gouvernance du projet.

Présent à une des séances de formation, M. Uatea Salesa, Responsable du projet de renforcement de la sécurité hydrique de la CPS, a insisté sur l’importance d’une communication efficace pour garantir la sécurité hydrique.

« Une bonne communication peut transformer les alertes précoces en mesures immédiates », a précisé M. Salesa. « Les communautés insulaires disposent de nombreuses mesures pratiques à mettre en œuvre pour éviter les pires incidences de la sécheresse, et il est important de faire passer les bons messages au bon moment afin d’aider les populations à prendre des décisions éclairées dans la gestion de leur approvisionnement limité en eau ».

Contacts médias :

Dave Hebblethwaite, Coordonnateur pour la sécurité hydrique et la gouvernance de l’eau, [email protected] ou +679 9983059.

Lien utile :

Pour de plus amples informations sur la gestion de l’eau dans le Pacifique, veuillez cliquer sur www.pacificwater.org.

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