La toute première Conférence des femmes micronésiennes s’est tenue pendant trois jours cette semaine sur le campus Long Island de l’Université du Pacifique Sud à Majuro.
La Conférence était organisée par le Gouvernement des Îles Marshall en partenariat avec l’organisation non gouvernementale locale Women United Together Marshall Islands (WUTMI), à l’initiative de la Présidente des Îles Marshall, Mme Hilda Heine et avec l’assistance technique de la Communauté du Pacifique (CPS) et le soutien financier de l’Australie, de l’Union européenne et de Taiwan (République de Chine).
Ont participé à la Conférence des dirigeantes et des représentants de l’ensemble de la région, notamment des délégués des Îles Marshall, des États fédérés de Micronésie, de Kiribati, de Nauru, de Palau et de Guam.
Cette conférence a permis de donner vigueur aux alliances qui existent entre les pays micronésiens et a présenté un relevé de conclusions qui reflète les priorités des micronésiennes, à savoir faire avancer la cause de l’égalité hommes-femmes dans la région. Au cours des trois jours, les délégués ont débattu de la meilleure manière d’améliorer la condition des femmes dans les cinq domaines suivants : la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, la concrétisation de l’émancipation économique des femmes, l’autonomisation des femmes qui occupent des postes politiques et de responsabilité, la lutte contre les effets du changement climatique sur les femmes, et l’amélioration de l’accès des femmes aux services de santé.
Dans son allocution d’ouverture, Mme Hilda Heine a lancé un appel aux participants pour que des coalitions soient formées et que les cadres régionaux et internationaux soient utilisés afin de faire progresser plus rapidement la question de l’égalité hommes-femmes. « Il ne suffit plus de débattre, désormais, il est temps de prendre des mesures concrètes », a indiqué Mme Heine. Elle a demandé aux participants de veiller à ce que les lois et politiques soient pleinement appliquées et s’est exprimée en faveur de partenariats avec des ONG et des responsables du secteur privé.
« Les femmes qui vivent dans les petits États insulaires micronésiens sont confrontées à des défis spécifiques. En effet, elles sont vulnérables aux effets du changement climatique et doivent parcourir de longues distances pour accéder aux marchés. Une grande partie des pays micronésiens connaissent également un niveau de violence familiale et des taux de grossesses précoces plus élevés que la moyenne océanienne », a indiqué Mme Leituala Kuiniselani Toelupe Tago-Elisara, Directrice du Département développement social de la CPS. Parlant de l’avenir, elle a mis l’accent sur l’importance de la déclaration de la Conférence qui, d’après elle, est synonyme de feuille de route pour les pouvoirs publics micronésiens. « Cette déclaration leur permettra de faire avancer les questions de l’égalité hommes-femmes et de l’émancipation des femmes. Les résolutions seront également soumises à la Sixième Conférence des ministres de la condition féminine qui se tiendra à Suva du 2 au 5 octobre 2017 ».
Pour de plus amples informations sur le programme de la conférence et le statut d’observateur, veuillez vous consulter le site Internet de la conférence à l’adresse suivante : http://rmi.micronesianwomensconference.spc.int/
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Kuiniselani Toelupe Tago-Elisara – Courriel : [email protected]