Promotion 1983

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Promotion 1983, Ambassadrices pour l’éducation, Îles Salomon

« Leur parcours est révélateur du pouvoir de transformation que possède l’éducation, et de la puissance de l’effet d’entraînement de l’éducation des femmes et des jeunes filles. »

Au début des années 1980, huit femmes des Îles Salomon ont obtenu un diplôme d’aptitude à l’enseignement secondaire à l’institut Goroka de formation des enseignants de l’Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Depuis cette date, elles ont travaillé à tous les niveaux et dans tous les secteurs du monde éducatif, et notamment l’enseignement scolaire et extrascolaire, la formation professionnelle et l’enseignement à distance. Elles ont apporté une contribution significative aux programmes d’études nationaux, aux politiques pédagogiques, à la mise en place de nouveaux établissements pour les élèves marginalisés, ainsi qu’au développement des ressources humaines.

Par son travail, la « promotion 1983 » s’est attaquée au problème de la violence familiale, en élaborant des projets sexospécifiques, en proposant des formations intégrant les compétences sociales de façon à optimiser les moyens durables de subsistance des populations rurales, et en mettant sur pied des programmes d’émancipation des femmes et des jeunes.

Ces huit femmes proviennent toutes de communautés matriarcales des Îles Salomon, qui considèrent les femmes comme des gardiennes et des sources de savoir, dotées en elles-mêmes d’un certain pouvoir. Dans le droit fil de cette tradition, la promotion 1983 poursuit ses efforts pour éduquer le plus grand nombre de personnes possible, afin d’améliorer leurs conditions de vie et leurs perspectives socioéconomiques.

Salome Karibule, spécialiste de la phonétique, a participé à la création de deux établissements scolaires qui contribuent à faire progresser le taux d’alphabétisation aux Îles Salomon. Elle continue à enseigner à des élèves du secondaire ainsi qu’à des femmes et à des enfants analphabètes.

Hilmah Mollomb est coordonnatrice des outils pédagogiques au sein du Centre d’apprentissage à distance et à la carte de l’Université nationale des Îles Salomon, où elle s’occupe également de la coordination du diplôme d’études sur la jeunesse et le développement.

Patricia Rodie et Susanne Maezama ont toutes deux soutenu leur thèse de doctorat. Susanne Maezama s’occupe du développement des perspectives pour les femmes dirigeantes. Elle est doyenne par intérim de la faculté de sciences humaines de l’Université nationale des Îles Salomon, tandis que Patricia Rodie dirige actuellement le campus des Îles Salomon de l’Université du Pacifique Sud.

Naolah Pitia, quant à elle, s’est concentrée sur le développement des ressources humaines dans un certain nombre de secteurs majoritairement masculins des établissements d’enseignement supérieur aux Îles Salomon. Elle y était parfois la seule femme, et a donc joué un rôle de modèle pour les étudiantes.

L’Amour Gina-Whewell a réalisé des travaux de recherche fondamentale sur le rôle des femmes dans le secteur de la pêche. Elle a été la première femme à obtenir le titre de Fellow à l’Université du Pacifique Sud. Après avoir travaillé avec des élèves isolés, et notamment des jeunes autochtones de l’Outback australien, elle est actuellement directrice de l’enseignement et de la formation professionnelle à la Southern Cross School of Distance Education, dans l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie).

Enfin, Miri Taqu Tuke a ouvert son cabinet de conseil et fournit des services de recherche destinés à accroître l’émancipation économique des femmes rurales, tandis que Tagolyn Kabekabe, ancienne conseillère d’éducation et titulaire d’un Master en études sur la réconciliation, est actuellement coordonnatrice de la Communion anglicane pour l’Océanie.

Leur parcours est révélateur du pouvoir de transformation que possède l’éducation, et de la puissance de l’effet d’entraînement de l’éducation des femmes et des jeunes filles.

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