L’étude des thons du Pacifique se poursuit

Noumea

Image : Les différentes campagnes menées depuis 2006 ont permis de marquer 450 000 spécimens.

Cet article, originalement publié dans le marin, a été reposté ici avec permission.

Le covid-19 n’aura pas raison du programme de marquage de thons mené par la Communauté du Pacifique. Une nouvelle campagne s’est achevée le 2 octobre.

Après 49 jours en mer le palangrier américain Gutsy dy 4 est rentré à Honolulu, le port d'où il était parti. À son bord, cinq scientifiques et techniciens ont marqué 6 387 thons, principalement du thon obèse et du thon jaune, trouvés grâce à des DCP dérivants. Le navire s’est déplacé sur plus de 6 000 miles dans les zones économiques de Kiribati (Lines islands et
Phoenix islands) et les eaux internationales alentours.

Cette campagne, maintenue malgré les conditions sanitaires, fait partie du programme de marquage Pacific tuna tagging programme (PTTP, le plus grand programme de marquage de thons), lancé en 2006 par la Communauté du Pacifique (CPS). Les marqueurs sont fixés sur le dos des poissons au niveau de la deuxième nageoire dorsale. Un numéro et l’adresse internet du programme sont imprimés sur la marque. Une récompense de 10 dollars (8,50 euros) est prévue en cas de retour.

Certains marqueurs électroniques enregistrent en plus la profondeur, la tempé- rature de l’eau et du poisson ainsi que la luminosité ambiante. La récompense est dans ce cas de 250 dollars (213 euros).

Les stocks du Pacifique centre-ouest au vert

Les différentes campagnes de marquage ont apporté des informations sur les migrations, la croissance, le régime alimentaire, le comportement des thons jaunes, thons obèses et bonites à ventre rayé. Par exemple, certains poissons ont été récupérés à 4 000 km du lieu de marquage, ils peuvent plonger à plus de 1 500 mètres dans des eaux à 5 °C.

Les pêcheries thonières du Pacifique centre-ouest sont les plus importantes du monde (55 % du thon y est capturé, soit 2,7 millions de tonnes par an). Plus de la moitié des captures sont effectuées dans les eaux des petits États îliens de la région.

« Ils sont très dépendants des revenus provenant des droits d’accès payés par la pêche thonière industrielle », précise le biologiste Bruno Leroy, chargé de recherche halieutique au sein du programme pêches hauturières de la division pêches et aquaculture de la CPS.

Pour six d’entre eux, ces droits représentent entre 30 et 100 % de leurs revenus. Les données collectées grâce aux campagnes de marquage permettent d’alimenter des modèles pérennes de gestion des stocks de thons. Ceux du Pacifique centre-ouest sont actuellement tous « au vert », selon les chercheurs du programme.

Info clés : 

  • 18 : Environ 18 % des thons sont retrouvés après marquage, soit 80 000 depuis le début des campagnes.
  • Captures : Les poissons marqués ont été capturés autour des DCP à l’aide de lignes de traînes ou bien à la canne.
  • Pêcheries : Les pêcheries thonières du Pacifique centre-ouest génèrent un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars par an.
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