Using intercropping plants to reintroduce biodiversity on farm plots

Noumea

French Polynesia is conducting trials with intercropping plants to better manage biological pests while limiting the use of fertilizers, herbicides, or insecticides. Julie Grandgirard, an entomologist at the French Polynesia Agriculture Department who is working with the PROTEGE project, explained: “Our goal is to identify and evaluate local species of interest and produce healthy seeds for farmers."

(Full content available in French only)


La Polynésie française expérimente l’utilisation des plantes de service pour mieux gérer les bio-agresseurs tout en limitant l'usage d'engrais, de désherbants ou d'insecticides.

Les plantes de service sont des plantes utiles semées en plus de la culture principale et qui vont rendre des services écosystémiques comme par exemple lutter contre les mauvaises herbes, l'érosion, ou attirer les insectes utiles à la santé des plantes. Elles peuvent être plantées « en intercalaire » au sein de la culture principale, entre 2 cycles de culture, ou encore en bordure de culture.

Julie Grandgirard, Entomologiste à la Direction de l’Agriculture (DAG) de Polynésie française.jpgJulie Grandgirard, Entomologiste à la Direction de l’Agriculture (DAG) de Polynésie française et travaillant dans le cadre du projet PROTEGE témoigne :

« Nous travaillons sur deux types de plantes de service : les plantes de couverture et les plantes refuges pour les auxiliaires (organismes vivants permettant de faciliter la production agricole, les insectes plus particulièrement). Les plantes de couverture et plus particulièrement les engrais verts sont des plantes qui couvrent rapidement le sol et permettent notamment de lutter contre les adventices (mauvaises herbes) et d'apporter de l'azote à la culture principale. Les plantes refuges sont des plantes qui vont attirer et favoriser la multiplication des insectes prédateurs comme les coccinelles ou les micro-guêpes et permettre de lutter contre les ravageurs des cultures.

Notre objectif est d'identifier et d’évaluer les espèces d’intérêt présentes localement et de produire des semences saines pour les agriculteurs (quand celles-ci ne sont pas disponibles localement dans le commerce).

Nous avons identifié une vingtaine d’espèces intéressantes que nous avons commencé à évaluer, comme les crotalaires et le haricot mungo pour les engrais verts, des plantes à fleurs et des aromatiques pour les plantes refuges.

Nous avons débuté des essais sur :

  • l’implantion d’Arachis pintoi en culture intercalaire en bananeraie pour la lutte contre les adventices,
  • l’efficacité des œillets d’inde associés aux concombres pour héberger les prédateurs de thrips (insecte ravageur) et pour assurer le contrôle des thrips sur les concombres,
  • une évaluation de différentes espèces d’engrais vert en interculture en maraîchage. »

Tamatoa Bambridge, Co-gérant associé de la Société agricole Vaihiria .jpgTamatoa Bambridge, Co-gérant associé de la Société agricole Vaihiria 
 
« La Société agricole de Vaihiria, située dans la commune de Mataiea (Polynésie française), est une exploitation agricole (maraîchage et arboriculture) et d’élevage de chevaux, qui s’entend sur un domaine de 48 hectares. Depuis 4 ans, ses productions sont certifiées en agriculture biologique (normes Pasifika et européenne). Autant dire que nous adorons les insectes (presque tous !) qui contribuent à notre cycle de production.

Dans le cadre de PROTEGE, la Société agricole s’est engagée auprès de la DAG à faire des essais sur les plantes de service en appui au maraîchage bio. Aujourd’hui, nous avons une parcelle de collection avec différentes espèces d’engrais verts et de plantes refuges pour les auxiliaires afin d’étudier les cycles, croissance, l’état sanitaire (maladies, ravageurs), et la présence d’auxiliaires pour les différentes espèces de plantes de service.

En parallèle, nous contribuons à un essai d’association œillet d’Inde-concombre pour la lutte contre les thrips, les œillets d’Inde étant évalués comme plante refuge pour les prédateurs de thrips. 

Nous sommes ravis de la mise en œuvre et de la poursuite de ces essais sachant que nous observons déjà des effets sur la limitation des adventices. 

A terme, si les essais sont concluants, tant en terme agronomique que du point de vue économique, nous espérons généraliser l’implantation de la parcelle de collection en sélectionnant les plantes qui auront le plus contribué à la stabilité des cultures et au maintien de la biodiversité et des insectes ! »

À propos de PROTEGE :
Ce projet de coopération régionale vise à construire un développement durable et résilient des économies des pays et territoires d’outre-mer (PTOM) du Pacifique face au changement climatique, en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables. Sur la période 2018-2022, il aborde quatre thèmes : l’agriculture / foresterie, la pêche côtière et l’aquaculture, l’eau et les espèces envahissantes. PROTEGE est financé par l’Union européenne dans le cadre de l’enveloppe du 11e Fonds européens de développement (FED).

Contact média :
Angèle ARMANDO, Chargée de communication, Projet PROTEGE, Communauté du Pacifique (CPS) | [email protected] ou +687 95 21 09

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Climate Change and Environmental Sustainability

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Agriculture
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