Une analyse genrée pour faire le lien avec les politiques sexospécifiques

Nouméa

A l'occasion de la quarante-neuvième session du Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA 49), qui s'est déroulée la semaine dernière à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le programme de développement social de la Communauté du Pacifique a partagé avec les membres les concepts et principes d'égalité et équité, et leur application dans différents pays de la région Pacifique.

Les organismes publics ont certes contribué à la mise en œuvre de certains éléments inscrits dans la politique, mais ils se sont rendu compte qu’il était nécessaire de combler les lacunes en matière de données ventilées par sexe. Pour ce faire, ils ont décidé de rassembler des données de ce type et de réaliser un opuscule intitulé Gender equality: Where do we stand? (état des lieux de l’égalité hommes-femmes dans le pays). La CPS a soutenu l’élaboration de cette publication dans cinq pays océaniens, afin de renforcer et d’améliorer l’accès aux statistiques sexospécifiques et, partant, de renforcer les capacités de collecte, d’analyse et d’exploitation de ces statistiques. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir l’égalité entre hommes et femmes dans les pays insulaires océaniens » de la CPS, qui s’attaque au manque de capacités en matière d’approche intégrée du genre et de statistiques liées au genre dans 14 pays membres.

La plupart des principales parties prenantes avaient conscience de l’importance des données sexospécifiques, mais maîtrisaient mal leur analyse. La CPS s’est servie de la publication comme d’une méthode de renforcement des capacités dans ce domaine. En outre, la Conseillère en statistiques sexospécifiques de l’Organisation a aidé chaque secteur clé, notamment le ministère de la Santé et des Services à la personne ou encore les écoles publiques (secteur de l’éducation), à améliorer la qualité des statistiques ventilées et de l’analyse pour l’établissement de leurs propres rapports annuels.

Rassembler les référents pour l’égalité de genre de chaque ministère et d’autres grands acteurs et statisticiens a fait évoluer les représentations, et en particulier la perception des données. Par exemple, les participants au projet ont examiné en quoi les statistiques permettaient de quantifier la contribution des hommes et des femmes à l’économie, aux espaces de prise de décision ou encore dans les familles. Ils se sont rendu compte que l’utilisation et l’analyse de statistiques sexospécifiques pouvaient étayer les décisions stratégiques et réduire les inégalités entre hommes et femmes.

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