Renforcer les capacités du Pacifique pour promouvoir et faciliter la recherche scientifique marine

Busan

Les sciences de la mer et la recherche scientifique marine jouent un rôle pivot dans l’exploitation durable des océans, des mers et de leurs ressources.

Ce message, l’Assemblée générale des Nations Unies le réitère chaque année dans ses résolutions sur les océans et le droit de la mer. Il a également trouvé écho dans la déclaration finale de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable de 2012 et dans les modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Samoa, la Voie à suivre), adoptées en 2014.

La recherche scientifique marine est aussi au cœur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Objectif de développement durable 14a, adoptés officiellement par l’Assemblée générale en septembre 2015.

Dans ce contexte, la Division des affaires maritimes et du droit de la mer du Bureau des affaires juridiques des Nations Unies et la Commission océanographique intergouvernementale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO-COI), en partenariat avec l’équipe du Projet Ressources minérales des grands fonds marins, soutenu par la Communauté du Pacifique (CPS) et l’Union européenne (UE), et l’Institut maritime coréen (KMI), ont récemment organisé à Busan, en République de Corée, une formation inédite destinée aux fonctionnaires et chercheurs des petits États insulaires en développement du Pacifique.

Des participants venus de 13 États insulaires du Pacifique ont pris part à cet atelier de formation axé sur les dimensions juridiques, techniques et scientifiques des travaux de recherche scientifique marine menés conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, en particulier s’agissant du respect des droits et obligations des États côtiers et des États chercheurs. Fonctionnaires et scientifiques des États côtiers et chercheurs étaient donc réunis pour cette formation.

« Cette formation est particulièrement importante à mes yeux. Je suis en mesure de développer mes compétences et capacités afin d’accompagner mon pays dans l’élaboration de sa propre politique en faveur de la recherche scientifique marine et d’autres politiques connexes, conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. J’ai mis au jour certains vides juridiques dans notre législation en rapport avec la recherche scientifique marine. La formation vient donc appuyer l’amélioration et le renforcement des textes, dans l’intérêt de tous les ni-Vanuatu », a déclaré M. Roel Tari, responsable de secteur au service des affaires maritimes et des océans de Vanuatu, à l’issue de la formation.

Les dirigeants océaniens ont insisté sur la nécessité de renforcer les capacités nationales en matière de recherche scientifique marine, conscients des avantages qu’il y a à investir davantage dans ce domaine si l’on veut accroître les connaissances scientifiques sur le milieu marin et stimuler la croissance économique nationale et régionale dans les secteurs marins – comme le transport maritime et la production énergétique en mer – mais aussi dans les domaines de la sûreté et de la défense.

La recherche est également propice à la mise au point de solutions pionnières, novatrices et plus durables en faveur de l’exploitation et du développement technologique, à l’exemple de la bioprospection ou de l’exploitation minière en mer profonde.

Il est aussi essentiel de développer les connaissances scientifiques et les moyens de recherche pour garantir la protection et la préservation du milieu marin.

Cet atelier d’une semaine a réuni des représentants des pays suivants : Îles Cook, Fidji, Kiribati, Îles Marshall, États fédérés de Micronésie, Nauru, Niue, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

L’équipe de formateurs rassemblait des experts régionaux et internationaux de différentes disciplines, mis à disposition par la Division des affaires maritimes et du droit de la mer du Bureau des affaires juridiques des Nations Unies, l’UNESCO-COI, la CPS, l’Université du Pacifique Sud et des instituts de recherche.

L’atelier s’est achevé le 11 décembre.

Contacts médias : Marie Bourrel, Conseillère juridique pour le Projet CPS-UE Ressources minérales des grands fonds marins, [email protected], +679 324 9292
Mohammed Nazeem Kasim, Attaché de presse de l’UE, [email protected]

0

Categories

Auteur(s)