Mettre un frein au rhinocéros du cocotier en Océanie

Suva

La Communauté du Pacifique (CPS) prend des mesures en amont pour contribuer aux efforts déployés par le Samoa et d’autres États et Territoires insulaires océaniens en vue de maîtriser la réapparition du rhinocéros du cocotier.

La CPS, avec le soutien de AgResearch (Nouvelle-Zélande), a envoyé au ministère samoan de l’Agriculture, 1000 sachets contenant des phéromones d’agrégation mâles appelées Oryctalure, en vue de piéger ces coléoptères (Oryctes rhinoceros) qui peuvent causer de graves dégâts en creusant la couronne des cocotiers pour se nourrir de son jus.

Les cocotiers recouvrent environ 30 % de la superficie terrestre du Samoa et contribuent à raison de 8 millions de Tala du Samoa par an à l’économie de ce pays insulaire océanien.

En 2007, les exportations de produits issus du cocotier des Fidji, des Îles Salomon, de Vanuatu, du Samoa et de Kiribati s’élevaient à une valeur totale de 14,4 millions d’euros.

L’utilisation des phéromones d’agrégation mâles comme l’Oryctalure s’est révélée efficace dans la lutte contre les populations de ce coléoptère et peuvent aider à éviter la propagation d’une nouvelle variété appelée le biotype de Guam.

Le coléoptère biotype de Guam, espèce apparemment particulièrement envahissante et capable de causer de graves dégâts aux palmiers, représente une véritable menace pour la sécurité alimentaire et le développement socio-économique des pays insulaires océaniens.

« Cette nouvelle variété de rhinocéros du cocotier est déjà présente à Guam, sur l’île principale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à Palau, Hawaii et Guadalcanal (Îles Salomon). Une recherche exhaustive est nécessaire pour savoir quelle est l’efficacité des diverses phéromones sur les différents biotypes de coléoptères », a expliqué M. McLean Vaqalo, entomologiste à la CPS.

Et d’ajouter : « Un sachet de phéromones comme celui que nous avons envoyé au ministère de l’Agriculture du Samoa peut, selon les conditions météorologiques, durer jusqu’à trois mois dans un piège. Cette mesure immédiate sera utilisée comme système d’alerte précoce pour contrôler la présence du biotype de Guam, notamment dans des zones à risques phytosanitaires élevés ».

Les cocotiers et autres types de palmiers analogues se développent bien dans les régions qui ne connaissent pas de saison froide et où la saison sèche est assez courte. Ainsi, les rhinocéros du cocotier peuvent se reproduire pendant toute l’année.

« La CPS, avec le soutien de scientifiques de la région, a récemment préparé une approche régionale en vue de contrôler efficacement cette nouvelle variété de rhinocéros du cocotier. Cette initiative prend en compte la réponse aux situations d’urgence et la sensibilisation aux questions phytosanitaires, l’étude de mesures de lutte biologique efficaces et la sensibilisation des communautés d’exploitants agricoles pour leur permettre d’adopter des mesures de gestion intégrées contre les nuisibles », a précisé M. Vaqalo.

Cette approche régionale a été adoptée et soutenue par les protecteurs des plantes de la région lors de la réunion de l’Organisation pour la protection des végétaux dans le Pacifique (OPVP) et de la Conférence technique régionale sur la protection des végétaux qui se sont tenues à Nadi en septembre 2015.

« Nous fournissons également de l’assistance et des conseils techniques sur la biosécurité, les contrôles phytosanitaires et les mesures de gestion intégrées contre les nuisibles pour lutter contre le rhinocéros du cocotier », a-t-il ajouté.

Cette approche régionale dans le domaine de la sensibilisation à la biosécurité, de la réponse aux situations d’urgence et de la gestion des biotypes de rhinocéros du cocotier dans la région ne fonctionnera bien que s’il est possible de financer la mise en œuvre de son plan de travail.

La CPS se félicite de la perspective de travailler avec ses États et Territoires insulaires océaniens ainsi qu’avec des institutions scientifiques et des bailleurs de fonds de la région et de l’extérieur en vue d’adopter cette approche régionale.

Contacts médias :
Salome Tukuafu, Chargé de la communication, CPS, [email protected] ou +679 337 0733
Lauren Robinson, Coordonnatrice des relations presse, CPS, [email protected] ou +679 337 9250

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